L’Avion (The Game)
C’est non sans hâte que nous revenons à Cardinal Lemoine chez The Game. Et pour cause, notre équipe s’est prévu un petit vol en direction de Londres. On est sympas, on vous en parle, parce que, croyez-nous, sur papier, c’est THE bon plan. Tarifs ultra bas, et aéroport en plein Paris: ça change de l’aéroport de Beauvais, où tu as déjà 3h de voyage dans un car qui sent pas bon, sans la clim’ (non, on n’en rajoute jamais) pour arriver dans un hangar d’où ton coucou décolle.
Quelques heures avant notre départ, on reçoit chacune un petit texto nous confirmant que notre vol est confirmé. Tout va bien! Tout sourire, on arrive donc chez The Game: et ce qui fait plaisir d’office, c’est que certaines choses ne changent pas: nous avons droit à un super accueil, par un stewart qui a la pêche! Petite déception, il s’appelle Loïc!
Ah bon… Vous n’êtes pas Max?
En discutant avec Loïc, on commence à comprendre qu’on ne va pas vraiment voyager en low cost, mais dans la gamme du dessous (super low cost?): en effet, dans l’avion que nous allons prendre, il n’y aura pas de personnel navigant. Face à nos regards inquiets, Loïc nous rassure: tout est prévu, et il n’y aura pas de problème.
Il nous conduit donc à bord de notre avion, nous prenons chacune place, et après nous avoir rappelé les consignes de sécurité, Loïc part regagner la terre ferme juste avant notre décollage.
Des décors qui nous laissent scotchées à nos fauteuils
Comme pour le métro, The Game a misé sur l’authenticité: ils ont donc remonté une partie d’un A320, qui volait il y a encore quelque temps. L’intérieur est bluffant, et autant dire qu’un décor d’une telle qualité vous permet une excellente immersion dès les premières secondes. Les minutes qui vont suivre, à notre grande surprise, vont pousser encore plus loin l’immersion, et on est prises entre nos rires d’enfants qui hallucinent de ce qu’elles vivent, mais aussi des rires nerveux de par ce qui est en train de se produire dans notre avion.
This is the captain speaking…
Car, nécessairement, tout ne se passe pas du tout comme prévu… Adieu jus de tomate et mélange salé: nous allons devoir faire chauffer nos cerveaux et nous lever de nos fauteuils!
Le tout, c’est de trouver ce qu’il faut faire…! Car avec des décors authentiques, pas de gommettes « ne pas toucher », ni d’indications qui pourraient vraiment nous aiguiller dans notre fouille. Et pourtant, de la fouille, il y en a!
Et on va trouver des éléments plus ou moins encombrants, qui vont vite nous faire réaliser que l’espace de jeu va être un élément à prendre en compte durant notre vol.
Quand tu gênes tout le monde en circulant
On réussit à progresser, avec des énigmes qui sont entièrement intégrées à l’espace de jeu. Rien d’incongru dans ce que nous allons devoir faire ou dans ce que nous trouvons en fouillant: tout est très logique. Bon, notre logique de pandas fait que parfois, nous avons clairement besoin d’aide de la part de notre Game Master, qui intervient toujours au bon moment.
The Game s’est bien amusé, et a aussi mis quelques fausses pistes sur notre chemin, ce qui nous donne l’occasion de mettre de côté certains éléments qui ne nous serviront finalement jamais, et c’est très bien comme ça (vu les éléments, on sentait poindre des énigmes ultra reloues, donc, ouf!)! Cet aspect renforce le réalisme de la salle: après tout, si vous étiez vraiment à bord d’un avion, est-ce que le moindre élément que vous trouverez devra vous servir? Non.
C’est du sérieux! un tout petit peu trop?…
Il est extrêmement rare de réussir une telle immersion en quelques minutes chrono. Du coup, nécessairement, l’adrénaline montant, on s’attend à encore plus d’émotions par la suite, car c’est le schéma « classique » chez The Game: des rebondissements au fur et à mesure de la progression.
Sur ce point, les énigmes, aussi bien intégrées soient-elles, paraissent moins savoureuses. On est dans des décors exceptionnels, ils sont bien exploités, mais, du fait d’une telle immersion, on attend énormément. Et, finalement, en comparaison avec ce qui nous entoure, les actions que l’on entreprend à bord de l’avion semblent relativement banales. Il manque certainement une manipulation ou une énigme un peu « ouaou » pour que cette salle devienne LA salle que l’on rêve de faire en boucle pour le reste de nos jours (à ce sujet: est-ce que tu préfères faire la salle d’escape game que tu as le moins aimée pendant une année en boucle (mais à chaque fois, tu oublies les énigmes), ou avoir toute ta vie les mains ultra moites à chaque fois que tu dois entrer un code sur un cadenas (et du coup, ça tourne pas)?).
On a du pain sur le tarmac!!!
N’en déduisez pas qu’on s’ennuie, car on en est très très loin! On sent d’ailleurs la tension monter quand on voit le chrono qui n’affiche plus que quelques minutes. Il commence à faire très très chaud à bord de l’avion, et l’énigme finale qui nous fait maintenant face me fait entièrement bugger, car je la comprends de travers. Je reste figée, me disant qu’on n’y arrivera jamais…
Ce qu’il se passe dans ma tête durant les 3 dernières minutes
Autant le dire, merci aux deux autres pandas d’avoir assuré cette fin d’aventure, car c’est finalement 47 secondes avant la fin que nous réussissons notre mission. On retrouve Loïc, qui a l’air dans tous ses états: « vous aviez l’air complètement zen alors qu’il restait moins d’une minute! j’étais en train de devenir fou! ». C’est toujours agréable de voir un Game Master qui nous suit du début à la fin, et qui est concerné par notre sortie ou non!
« Mais c’est moi ou on dirait que t’as été hôtesse de l’air toute ta vie?? »
Les Plus
Décors parfaits : on pourrait presque s’arrêter là, parce que c’est un point largement suffisant pour monter à bord de cette aventure.
Un début intense : en quelques secondes, The Game réussit le pari de nous mettre à 200% dans l’ambiance, avec des effets assez impressionnants. Avec ce deuxième point: aucun doute, cette salle se doit d’être dans votre TO DO list.
Du rythme: c’est un point fort de l’enseigne, et ça ne manque pas ici: on a eu l’impression de passer notre temps à courir à droite et à gauche, ce qui nous a garanti 60 minutes bien occupées…!
Les Moins
Manque d’énigmes ludiques : on est assez surprises de le dire, mais au final, il manque un petit quelque chose pour que la salle soit vraiment fun de A à Z. Les quelques manipulations sont « classiques », et les énigmes tellement bien intégrées qu’on a presque l’impression de ne rien avoir fait d' »exceptionnel » pendant les 60 minutes. Cette sensation est peut-être due à un effet de contraste avec le début d’aventure, qui, lui, est réellement exceptionnel.
Espace de jeu: comme dans un vrai avion, la circulation n’est pas forcément évidente. De notre côté, nous étions 3, mais on peut imaginer qu’à 5, il faudra bien se parler pour éviter de se gêner continuellement.
Nos notes sur 5
Fouille 
Décors
Immersion 
Difficulté
Note globale
Si vous aimez voyager pas cher, mais que vous n’aimez pas l’aéroport de Beauvais, si vous aimez les décollages mais pas les atterrissages, si vous voulez faire le rebelle en montant à bord d’un avion avec une pince à épiler dans la poche, alors réservez vite votre billet à bord de la TheGame Airlines. Cliquez ici pour connaître les tarifs des vols. Plus d’infos sur: https://www.thegame-france.com
